Pourquoi autant de particuliers qui tentent la vente directe finissent par se décourager et n'aboutissent pas au final ?
Suite au recoupement de plusieurs sources fiables, on peut avancer sans risque de se faire blâmer, les chiffres suivants : 30% environ des transactions se font hors de tout intermédiaire. Mais sur 100 vendeurs ayant utilisé des services de particulier à particulier, seuls 28 ont réalisé leur vente par ce canal. Ce qui veut dire que 72% ont fini par recourir aux services d'un professionnel pour aboutir...
Toujours d'après la synthèse de ces sources multiples,
l'échec est beaucoup plus marqué pour les biens d'un certain niveau de
prix. Les biens immobiliers relativement
basiques se vendent plus facilement sans le recours à un
professionnel que les autres, répondant à des critères plus
complexes. Sans être un analyste expert en la matière, on peut
facilement comprendre que les biens basiques répondent à un besoin
basique. Les critères de recherche sont simples, basés sur la
correspondance à un budget, une surface vitale, la situation du bien,
le type de bien (maison ou appartement, avec ou sans terrain), etc...
Dans ce contexte, le professionnel a peu d'influence sur l'acte
d'achat, et ne peut que satisfaire ou pas une demande, en fonction du
"stock" qu'il a "en magasin".
L'acheteur quant à lui, ne sera pas regardant sur le fait que cela
soit avec ou sans intermédiaire, du moment qu'il y trouve son
bonheur...
Les transactions relatives aux biens de gamme basse à moyenne souffrent très peu de la non-intervention d'un professionnel.
Plus on monte en prix, plus les candidats acheteurs sont
rares, et plus leurs critères sont exigeants. Donc
plus complexe est la mise en corrélation entre le bien qui répond à
ces critères et l'acheteur en quête de ce bien. C'est la
logique même.
La stratégie de communication pour faire se rencontrer ces deux
éléments très particuliers doit donc être beaucoup plus
"sophisitiquée", à la mesure de la difficulté du challenge.
Le genre d'acheteur qui pourra correspondre à cette adéquation a une
propension naturelle à consulter les sites orientés vers le type de
biens qu'il recherche et à dédaigner les autres, plus "fourre-tout"...
L'impossibilité d'accès par les particuliers aux meilleurs sites d'annonces dédiés aux biens de catégorie "supérieure" est la raison principale qui fait se tourner un jour ou l'autre les vendeurs qui n'ont pas pris la mesure de ce qu'ils devaient faire pour compenser ce handicap, vers les services d'un professionnel, et explique en partie la relative stagnation de la part prise par les ventes entre particuliers.
Depuis peu de temps nous assistons à l'éclosion d'une
nouvelle génération d'agences immobilières, sans structure fixe, qui
ont coutume de se qualifier d'agences digitales :
immoinov.fr, imop.fr, lesagencesdepapa.fr,
immo-pop.com, homki-immobilier.com, proprioo.fr, imkiz.com,
beemmo.fr, etc...
A l'instar des agences et des réseaux de mandataires classiques, ces
structures fonctionnent sous couvert d'une carte professionnelle, avec
le système des mandats, mais se prévalent d'honoraires
forfaitaires, d'un montant variant avec les prestations
fournies, très inférieur au montant des
commissions habituelles pratiquées jusqu'ici, et non basés
sur un pourcentage.
Actuellement, seules quelques grandes villes sont
pourvues en "conseillers immobiliers"
rattachés à des réseaux développant ce concept. Nous n'avons pas assez
de recul pour juger de leur efficacité et des chances de voir se
développer ces structures d'un nouveau genre. La
question est posée de savoir si cela aboutira à une
alternative digne d'intérêt, à un raz-de-marée, ou à un flop...
En conclusion, nous dirons :
à l'ère du numérique, vendre sans agence est une
affaire de motivation personnelle et de détermination. Ce
n'est pas un handicap vis à vis des professionnels lambda, mais au
contraire, une option qui peut être un véritable
atout à condition de s'en donner les moyens.
Du bien relativement basique, jusqu'au bien de
gamme moyenne, (200/300 KE), un
particulier organisé et méthodique peut sans problème faire aussi bien
que les meilleurs professionnels.
Pour les biens d'un certain niveau de prix,
(au delà de 300/400 KE), la condition sine
qua non du succès est de consentir à investir le
minimum nécessaire pour bénéficier des outils et des moyens
aptes à compenser les avantages réservés aux professionnels en matière
d'accès à certains sites d'annonces.
Dans tous les cas de figure le jeu en vaut la
chandelle, ne serait-ce que par l'économie d'une commission
dont la légitimité du calcul au pourcentage est
de moins en moins comprise aujourd'hui.
Le recours à une agence ou à un mandataire ne garantit pas le
résultat, compte tenu déjà de leur nombre, et de l'étiquette de
"Professionnel de l'immobilier" qui ne signifie plus
grand-chose de nos jours. Pour ceux qui choisissent cette option, le
choix dudit professionnel doit donc être fait en parfaite connaissance
de cause, sans aucune concession, et il faut absolument privilégier le
mandat exclusif ou semi-exclusif (vous
conservez la faculté de vendre en direct), afin d'obtenir une
implication maximum de celui-ci : la dispersion est plus destructrice
que productrice de résultat en ce domaine.
Enfin il sera intéressant de suivre de près la question de
l'évolution des fameuses "agences digitales",
et le développement possible de nouvelles formules ouvertes aux
particuliers pour accéder à des sites d'annonces orientés vers le
"haut du panier". Il est fort probable que la part de marché prise par
les professionnels se réduise petit à petit au profit de la vente
directe ou avec l'aide de services d'un nouveau genre.
Quoiqu'il en soit il nous est difficile de croire que le monde de
l'immobilier résistera encore longtemps aux ambitions des
start-up du Big Data et de la "Proptech". N'a t'il pas déjà
perdu la bataille en se rendant captif des plateformes de diffusion?
En clair, le jackpot des agences n'est'il pas en
passe de fondre comme neige au soleil, et les clés du "casino" de
changer de mains?...
Nous vous suggérons de consulter le lien
ci-dessous :